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Réforme de l'éducation: Saïed met en garde contre les ''erreurs''

Le président de la République, Kais Saïed, s'est entretenu, ce mercredi 17 juillet 2024, au palais de Carthage, avec Moncef Boukthir, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargé du ministère de la Culture, et Saloua Abassi, ministre de l'Éducation, sur plusieurs sujets, notamment les résultats définitifs des années scolaires et universitaires, le rapport final de la Consultation nationale sur la réforme du système éducatif et le projet de loi qui réglementera le Haut Conseil de l'éducation.

Le chef de l'État a ainsi rappelé l'importance de la réforme où il n'y a pas de droit à l'erreur, les mauvais choix ne pouvant être rectifiés qu'après près de deux décennies, lit-on dans un communiqué de la présidence de la République.

Il a, également, mis l'accent sur l'enseignement public et la mise en place de toutes les conditions appropriées pour les élèves et les étudiants sur un même pied d'égalité, rappelant le pari de l'Etat tunisien sur l'éducation, au lendemain de l'indépendance, en y consacrant environ un tiers du budget.

Kais Saïed a, par ailleurs, insisté sur l'impératif de trouver des solutions urgentes à la question des doctorants au chômage, expliquant qu'ils sont victimes de mauvais choix dont ils paient le prix fort. "Outre les choix stratégiques, il faut des solutions provisoires qui ouvrent des perspectives à ceux qui sont bloqués", a-t-il préconisé.

Le chef de l'Etat a évoqué aussi la situation des enseignants et des suppléants, notant que ce qu'ont vécu nombreux parmi eux, en raison du non-paiement de leurs salaires, ne devait pas se répéter, même si le problème à été surmonté. "Des solutions immédiates sont nécessaires pour clore définitivement ce dossier, dans un cadre qui préserve les droits des enseignants, des professeurs et des jeunes", a-t-il dit.

Le Président de la République a abordé aussi l'état de délabrement "inacceptable" de nombre d'établissements d'enseignement qui manquent parfois des équipements les plus élémentaires et qui doivent être réparés et entretenus par tous. "Lorsque les Tunisiens sauront que l'argent qu'ils fournissent est utilisé à bon escient, ils n'hésiteront pas à participer aux travaux de réfection et d'entretien", a-t-il affirmé.

Kais Saïed a enfin indiqué qu'il n'y a pas d'avenir pour un peuple sans une éducation nationale accessible à tous et d'une manière égalitaire.